APRÈS LE CONFINEMENT

En France, nous sommes confinés depuis mi-mars. Ce mot de confinement a de multiples significations. De l’arrêt totale de toute activité professionnelle, sociale, familiale et personnelle à une suractivité professionnelle, sociale, familiale ou personnelle. Tous les cas de figures existent.

Chacun est peut-être encore trop dans ce confinement pour analyser et mettre en lumière ce qui est en train de se vivre.
Pourtant, nous pensons, imaginons, attendons ou craignons l’après-confinement. Ou tout en même temps.

Au delà du confinement, il y a aussi la raison de ce confinement et la prise de pouvoir justifiée des autorités politiques sur nos vies. J’avais par moment l’impression de retrouver de très anciens souvenirs de mon enfance où je demandais de sortir et d’aller gambader dehors et où mes parents me l’interdisaient. A d’autres moments, j’étais dans les états adolescents où je me prenais à rêver une vie fantastique et utopique. Les moments d’age adulte revenaient nourris des obligations sociales ou professionnelles, de l’attestation à remplir pour mettre le nez dehors, des chiffres sur l’écran de mon ordinateur décomptant les morts, des proches à rassurer et à prendre soin. Et la réalité du monde d’aujourd’hui revenait avec les querelles des politiques et des experts, pour la plupart des hommes qui décident de nos vies. De la fragilité des femmes et des enfants, dans la violence des familles confinées ensemble. Des appels au secours et ma profonde tristesse d’assister à cela sans avoir beaucoup de capacité à changer quoi que ce soit.

En ces moments de grande insécurité, la psychologue que je suis rassure, explique et rationalise ce que les personnes ressentent. Mes consultations se sont faites et continuent à se vivre au téléphone et par visioconférence. Après quelques réticiences, certains apprécient ce nouveau mode de relation thérapeutique. Les enfants s’adaptent aussi à cela avec beaucoup de sérieux.

Et lors de l’après-confinement, nous allons devoir être résilients.Nous allons devoir faire l’état des lieux psychologique des impacts de cette épidémie mondiale et de nos changements de vie subis. Les pertes humaines ou matérielles sont réelles pour beaucoup.

Comment se donner toutes les chances de se remettre de ce profond traumatisme ?

1. Accepter de reconnaitre que nous avons vécu un traumatisme et des moments inconnus, imprévisibles et sidérants.
2. Reconnaitre toute la gamme d’émotions que cela nous a permis de retrouver.
3. Ecouter notre état intérieur et s’adapter à cette nouvelle période en intégrant les leçons du passé.
4. Adapter tous les domaines de notre vie à l’essentiel que nous avons trouvé ou retrouvé. Pour chacun, cela peut être différent et pour le collectif, nous avons retrouvé les valeurs de la proximité, de l’entraide, du dévouement, de la santé et de la force du collectif.
5. Faire des choix réfléchis de changement durable dans nos vies pour notre bien être, celui de nos proches, et pour tous les domaines de nos vies
6. Retrouver la joie et l’humour, la motivation et l’espoir de créer un monde meilleur.
7. Respirez, le présent est le seul moment qui existe.
8. Dire merci à la vie.